À partir du 1er avril 2025, les conditions d’indemnisation des arrêts maladie évoluent. Les salariés en arrêt pour raison de santé percevront des indemnités journalières de la Sécurité sociale (IJSS) équivalentes à 50 % de leur salaire brut, plafonnées à 1,4 Smic soit 2 522,52 € par mois, contre 1,8 Smic auparavant (3 243,24 €).
Cette modification, issue de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 (décret n° 2025-160 du 20 février 2025), représente une baisse de 22 % du plafond d’indemnisation.
Les fonctionnaires et contractuels sont également concernés : pour les arrêts maladie débutant après le 1er mars 2025, leur traitement indiciaire sera indemnisé à hauteur de 90 % (au lieu de 100 %) pendant les trois premiers mois (décrets n° 2025-197 et 2025-198 du 20 février 2025).
Important : cette réforme ne concerne ni les arrêts liés à un accident du travail ni ceux relevant d’une maladie professionnelle.
Attention à 2 effets indirects :
1- Les salaires proches de 1,4 SMIC (entre 2000 et 2500 € brut/mois) :
Ces salariés seront désormais intégralement plafonnés. Avant, ils touchaient des IJSS plus proches de leur salaire réel. Ils vont donc subir une baisse d'indemnisations plus nette
2 - Effet cascade sur les employeurs ou contrats de prévoyance collective :
Quand l'entreprise ou un organisme de prévoyance complète les IJSS pour maintenir le salaire, la baisse des IJSS augmente mécaniquement le montant à compenser. Les employeurs et organismes de prévoyance, souvent en première ligne pour compenser la perte de revenu des salariés, alertent sur un risque de transfert de charge financière lorsque les contrats de prévoyance prévoient un maintien de salaire.
